Après les avis élogieux, voire dithyrambiques, sur ce restaurant du 7e qualifié de « gastronomique », quelle n’a pas été notre déception à l’issue de ce (bien trop cher) déjeuner !
En guise d’apéritif nous sont apportés 2 papadams au cumin (très fines galettes croustillantes), dont un tiers est brûlé, avec un assortiment de 5 sauces, dont 3 particulièrement épicées : si vous voulez vous arracher le palais je vous conseille la verte.
Viennent ensuite les fameux nans indiens… qui n’ont rien de fameux : épais, très pâteux, mal cuits, au fourrage (fromage pour l’un, oignons « spécialité du chef » pour l’autre) quasi inexistant, des nans très étouffants en somme que l’on fait passer à coup de gorgées de thé.
Le repas commence mal avec le poulet « chandi tikka » : dans une étroite barquette d’une extrême longueur ont été déposés des morceaux de viande sous forme de boulettes nageant dans une sauce yaourt, ressemblant à du lait caillé, prétendument safranée mais n’en ayant ni le goût ni la couleur. Quant au poulet… Une saveur prononcée se rapprochant plutôt de celle du saucisson à l’ail. Bizarre…
Abordons le plat principal, l’agneau « korma » : quelques morceaux de mouton (et non d’agneau comme le prétend la carte) baignant dans une abondante sauce amande/crème fraîche. Qu’en dire ? Pas de présentation originale qui force l’admiration, pas de saveur réjouissante qui stimule les papilles, rien que du banal qui se rapproche plus des plats cuisinés indiens d’une enseigne de surgelés qu’elle ne transporte vers l’exotisme d’une Inde authentique. En accompagnement, dans une petite cocotte couverte en porcelaine, un « mélange de plusieurs légumes doux » (ne demandez pas lesquels, je l’ignore) inondés de sauce et de fromage filant. La saveur est certes douce, plutôt suave, mais n’en demeure pas moins quelconque.
Pour terminer ce décevant repas, un gâteau de semoule aux fruits secs qui est, peut-être, le plus réussi des mets servis.
Tout cela pour 100 balles… Soyons précis, pour 99 euros le repas pour deux. Il eût été préférable, finalement, de dépenser cet argent dans l’achat d’une des innombrables statuettes de Kâmasûtra qui trônent dans le restaurant, si elles avaient été à vendre ! Dans cet établissement, le plaisir n’est pas dans l’assiette.